Blanc, Noir et Rouge [CLOS]

De blancs rideaux se balançaient allègrement sous la chaude brise du vent, produisant de drôle d’ombres sur le carrelage ivoire. La pièce était immaculée, d’une pâleur sans précédent. C’était comme si l’on avait concentré toute la lumière du monde dans une seule chambre. Le rendu était, ma foi, très impressionnant, tant par la force qui s’en dégageait que par la sensation d’innocence qui frappait quiconque entrait dans la pièce. Malgré tout cela, la pureté des lieux semblaient souillée. Par quoi, nul besoin de se questionner. La réponse était évidente. C’était écrit noir sur blanc, littéralement parlant.

Le majestueux lit qui occupait la pièce ne rayonnait pas comme tout le reste, au contraire. On avait plutôt l’impression qu’au lieu de resplendir, de flamboyer et d’étinceler, le centre de la salle était éteint, comme mort, autant qu’un meuble puisse l’être. Le Joker qui s’y trouvait n’y était, ainsi qu’à son habitude, pas étranger. Mais cette fois, exceptionnellement, ce n’était ni de la tristesse, ni de l’apitoiement qui résonnait dans l’air. Non, comme dit précédemment, l’air sonnait de façon plutôt sinistre. Mortellement sinistre.

Mary-Kate Tytree, alias Maka, Joker des Noirs, était en partie responsable de cette ambiance de fin du monde. Son statut de déité y était pour l’autre part. Les dieux ne font jamais les choses à moitié, c’est trop bien connu. Ainsi donc, lorsqu’un Joker se mourrait, ce n’était pas en se tordant sur le sol de douleur, en hurlant contre les cieux. Non, cela aurait été si… Primaire. Mais pourquoi parler de mort, n’est-ce pas? Puisque les Jokers sont déjà morts. Mais peu importe…

Donc, le Joker était ainsi allongé sur le lit d’un de ses congénères, quoi de plus inintéressant? Enfin, quoi! Maka n’était pas dans ses appartements, d’accord! Mais vous vous doutez surement qu’il y a quelque chose de plus derrière cela, non? En effet, en effet, vous avez totalement raison. En fait, ce qui se tramait à ce moment était digne des meilleurs scénarios mélodramatiques du siècle – ou alors fussent-ils les pires?

Le gros, non, l’énorme problème qui troublait l’endroit ne se réduisait pas à deux couleurs, contrairement aux idées reçues. Le problème c’est que le Joker était véritablement en train de mourir, passant outre le fait qu’il était déjà trépassé. Comment un Dieu meurt-il? Eh bien, le dieu, enfin, la déesse en question, ne semblait pas, plus qu’habituellement, souffrir. Elle paraissait en état parfaitement normal, si ce n’était de la tache sombre qui s’étirait de plus en plus autours d’elle, sur les draps. Le sang suintait de chacun de ses pores, comme autant de gouttes de sueur.

Naturellement, un autre Joker n’y était pas non plus étranger. Mikaël avait bel et bien réussit à faire souffrir Maka. D’une douleur muette, sans nom, qui la plongerait probablement dans ses derniers retranchements, mais ne le méritait-elle pas? Jamais on n’avait vu un Joker saigner. C’était une dernière atteinte à l’égo du Joker Noir. Chacune de ces gouttes vermeilles qui roulaient sur le drap représentait une vie pique qui s’envolait. Chacune de ces gouttes allaient gonfler le rang des morts. Chacune de ces gouttes arrachaient du pouvoir à Mary-Kate. Chacune de ces gouttes donnaient du pouvoir à l’Excuse…

Au fur et à mesure que le tissu se teintait d’hémoglobine, les yeux du Joker se creusaient, ses cheveux tombaient par grappes, sa bouche se desséchait et son corps maigrissait. Son cadavre commençait à se former. Mais il ne pourrait se rendre jusqu’au bout. Maka ne pourrait pas rendre son dernier souffle. Pas aujourd’hui. Car il restait Ebluc. Il lui restait les Trèfles…

Rien que de revenir sur ces lieux le faisait rire, et penser.

C'était ici même qu'il avait rencontré deux des trois. C'était ici qu'il les avait testés et c'est ici encore qu'il revenait. Cela en devenait bizarre. Chaque fois qu'il sortait de son monde il revenait ici. Chaque fois personne ne le remarquait. Peut-être était-ce le fait que les Jokers n'étaient pas habitués d'avoir de la visite. Peut-être était-ce seulement qu'ils avaient d'autres choses à faire. C'était maintenant dans ses habitudes. Chaque jour il passait par le centre de l'île des Métissés même lui ne savait pourquoi. Il n'en savait pas plus que sa venue sur Decenta Emdor.

Il avait put remarquer qu'il y avait plusieurs traits de ressemble entre Maka et ... Aracnadia. Il ne savait pas pourquoi, mais l'excuse revenait toujours, non pour s'en prendre à la Joker mais plutôt pour tenter de la voir. Zoveda était en conflit avec lui-même et cela ne faisait qu'être de plus en plus visible.

Il regarda encore quelques petits instant dans la direction des demeures des Jokers. Il voulait se faire sentir. Il arrêta le temps dans se que l'on appelle Decenta Emdor. Ainsi le gouttelette de sang cessèrent de claquer dans la mare que des milliers de gouttelettes identiques avait déjà fait auparavant.

Deux bras se croisèrent sur la balustrade, en un geste excessivement las. Des yeux couleur du ciel examinèrent l'endroit, ne manquant pas la sombre silhouette se dressant dans le jardin. Un soupir exaspéré franchit les lèvres du Joker. Un Atout, encore. Et pas n'importe lequel, non. Môsieur l'Excuse en personne. Peut-être cela l'amusait-il de pouvoir entrer sans qu'Ils sans rendent compte? Les Cartes normales étaient écartées aisément du centre de l'Île, par la seule volonté des Jokers. Mais les Atouts ne semblaient guère affectés par cette magie. Malencontreusement...

Le Joker Noir, ainsi allongé contre le balcon, couvert de son propre sang, décocha un regard écoeuré à Zoveda: il venait se marrer d'elle en ce moment plus qu'innoportun et ça avait le don de l'énnerver. D'un revers de la main, elle lui désigna son être, tout en se plantant un sourire artificiel sur son visage.

"Alors, content de ta trouvaille, Atout? Magnifique, n'est-ce pas, un Joker en ruine? Saignant, éteint, à l'article de la mort..."

Maka prit une poigné de ses cheveux et les arracha sans qu'ils n'opposent aucune résistance. Elle les laissa s'envoler au vent, doucement, en les regardant virevolter dans la brise légère. Mikaël allait lui payer ça. Il n'avait pas le droit de la faire souffrir comme ça. Pas s'il ne la tuait pas à la fin en tout cas. Et Miki ferait tout en son pouvoir pour être sur que Maka reste en vie, elle le savait pertinement. Ce moment en était d'autant plus pénible qu'il lui collerait à la mémoire...

"Dommage que tu utilises tes pouvoirs pour stopper ce foutu temps, parce que tu ne peux pas avoir le plaisir de me voir vomir mes entrailles sur le beau plancher blanc de mon cher Joker Blanc."

Elle cracha à ses pieds pour spécifier ce qu'elle pensait en réalité de Mikaël. C'était lui l'imbécile dans toute cette histoire. Et puis, elle était complêtement soûle lorsqu'ils avaient couchés ensemble, il croyait vraiment que c'était de SA faute à ELLE? Est-ce que Maka avait piqué une crise quand Rony s'était fait passée pour elle pour coucher avec lui? Nooooooooooonn!!! Lui-même n'avait presque rien fait à sa soeur. Alors qu'aujourd'hui... Elle préferait ne pas y penser.

"Tu vois, au fond, vous les Atouts, vous avez parfaitement raison de vouloir nous tuer. On ne fait tellement rien de bon. Tu veux que je te dise quelque chose? En fait, ce serait totalement dérisoire d'essayer de nous faire mourir. Et tu sais pourquoi? Parce qu'on y arrive très bien tout seul..."

Sa bouche se tordis de nouveau et, de joie malsaine, le sourire devint carrément sadique. Masochiste. Inutile de vous expliquer à quel point le Joker méprisait sa propre espèce. Et puis, l'Excuse n'en avait rien à foutre de ce qu'elle lui disait, c'en était d'autant plus jouissif à exprimmer. N'importe qui d'autre lui aurait dit "Mais non, les Jokers sont les Dieux, les Jokers sont bons, etc. etc.". Sauf peut-être Akam. Mais Akam n'était pas là pour la faire pâtir, donc elle s'en chargeait elle-même.

Ses yeux se fermèrent presque complêtement tandis qu'elle dévisageait encore une fois l'Excuse. Qu'est-ce qu'il foutait là au juste? Il aurait pu en profiter pour aller attaquer l'Île des Métissés pendant que tout leurs guerriers étaient ailleurs. Ah non... Il aurait pu venger Maka de cette façon, et ce lui aurait bien déplût.

L'Autre ne répondrait jamais rien, elle le savait trop bien. C'était bien le but de ce monologue, rester sans réponse. Elle resta encore un long moment à le fixer, à écouter les jolis oiseaux domestiques du jardin de Miki chanter. Elle voulu envoyer un message télépathique au Joker, mais se ravisa. Il serait probablement plus furieux de la trouver dans sa chambre - qu'elle avait pris soin de couvrir de son sang - avec l'Excuse dans le jardin. Avec un peu de chance, peut-être même l'Atout aura tenté de l'achever d'ici là...

Comme la Joker l'avait prévu l'Excuse ne dit point un mot. Il ne fit que la regarder. D'un geste de mains, Zoveda contrôla le vent pour que les cheveux que Maka avait précédemment arraché lui arrive sur l'abdomen. Après cela, la Joker se fit transporter par 4 petits singes de terre. Qui les avait créé d'après vous ... notre Excuse nationale, étonnant non?

Les petits singes apporta la déité près de l'Excuse, qui ne fit que la regarder. Tout en se doutant qu'elle allait se choquer et certainement essayer de le réduire en se que l'on appelle poussière

Les primates étaient sans doute les animaux les plus abhorrés dans le cœur de Mary-Kate Tytree. Mais elle ne se défendit point lorsque quatre de ces bestioles l’emmenèrent de force devant l’Excuse. Le Joker ne donnerait pas, en plus du reste, une raison à l’Atout de la ridiculiser à nouveau. Lorsque les automates de terre lui permirent de poser ses pieds par terre, elle décocha un regard furieux à Zoveda et croisa les bras. Il avait acquis de nouveaux pouvoirs, tel qu’elle l’avait douloureusement remarqué. Ainsi donc, les rumeurs étaient vraies, les Atouts gagnaient véritablement du terrain.

Maka n’était pourtant pas en colère. Ce combat fastidieux la tuait à petit feu, plus encore que la rage de Miki et la jalousie de Rony. Akam avait raison, ses problèmes n’auraient jamais de fin. Même dans la mort, ils la pourchassaient. C’était pareil pour les autres Jokers, évidemment.

« À quoi bon se battre, au fond? Qu’est-ce qu’on à perdre? À gagner? Rien. Rien du tout. Nous sommes tous tellement inutiles… Est-ce que cela changerait quelque chose que ce monde n’existe pas? Non, pas vraiment. Le vide se plaît à être et il ne demande jamais à être brisé. Pourquoi se battre? Pour vivre? À quoi bon? À quoi bon… »

Elle ne parlait naturellement pas à l’Excuse. Elle monologuait seulement toute seule, en attendant Dieu sait quoi. La mort ne l’effrayait plus depuis longtemps. En fait, la seule chose qui leur importait depuis des milliers d’années était de garder le contrôle sur Decenta Emdor. Mais, encore là, à quoi bon…

D’un geste agacé, le Joker entreprit de nettoyer quelque peu ses habits, grimaçant en sentant son corps entier protester contre les durs mouvements. En relevant un œil, il aperçut que l’Excuse l’observait à nouveau. Croyant qu’il le reluquait à cause de ses simagrées de souffrance, la déité rétorqua :

« Oui, je sais… Ce qui ne tue pas rend plus fort. Mais le problème c’est que je suis déjà morte justement, petit Atout… Et tu sais grâce à qui? »

Elle désigne d’une coup de menton le château derrière eux. Il était plutôt injuste d’accuser Mikaël d’un tel crime – dont il n’était que malencontreusement responsable – mais Maka s’en fichait. Ce n’était pas comme si cela faisait DEUX fois qu’il la tuait…

Et soudain, comme une lumière nouvelle dans les pénombres les plus profonds, le Joker réalisa une chose nouvelle. Cette constatation, désolante par le temps qu’elle avait prise à faire son chemin dans l’esprit de la Déesse, ébranla le monde dans ses plus profonds remparts. C’était ses propres mots qui l’avaient frappés, tandis que sa question avait trouvé une toute autre réponse que celle que le Joker lui avait prédit. Ce n’était pas la faute de Mikaël, non, ce ne l’avait jamais été. Et c’était cette certitude profonde entre eux, le fait qu’il les aient tous tués, qui avait creusée un cratère dans leur amitié.

« Grâce à moi… »

Les mots s’échappèrent de sa bouche dans un souffle. Elle était l’artisan de son propre malheur, et elle s’y était plût sans s’en apercevoir ne serait-ce qu’une seconde. Elle avait abandonné tout ce qui comptait vraiment pour se livrer corps et âme à un pur jeu mental, Akam. Depuis quand…

Elle releva les yeux, abasourdie, vers Zoveda. L’ampleur des conséquences de ses actes lui emplissait l’esprit. Ce n’était pas seulement sa propre mort qu’elle avait rejeté sur la faute des autres, mais tout le reste aussi. Tout ce qui avait pu lui arriver…

« Dis… Toi et tes Atouts, vous nous aideriez à réparer les dégâts que nous avons causés depuis tout ce temps… »

Si l’Excuse ne comprenait pas, l’entreprise en tant que telle serait un échec. Comment les Jokers avaient-ils pu en arriver là? Mary-Kate n’abandonna pas son regard déconcerté, mais songea tout de même qu’il faudrait qu’elle parle à Rony…

Zoveda regarda Maka. Il la regarda attentivement. Elle avait, sur le visage, la même petite ridule que Ara avait. Cependant quelque chose clochait réellement chez la Joker ... elle voulait de l'aide, l'aide des atouts.

- '' Je suis certainement là que pour cela, chère Ara ... ''

En effet l'Excuse était vraiment dans les vapes, et même obnubilé. Mais bon...

- '' Je t'aiderai peu importe ce que c'est.''

Le sourcil droit du Joker se releva en un accent circonflexe presque parfait, marquant, et son étonnement quant à la réponse de l’Atout, et son agacement au massacre évident de son prénom. Pourtant, deux syllabes, ce n’était pas trop compliqué à se rappeler. En fait, elle n’avait rien trouvé de plus court. Elle soupira finalement, laissant tomber l’insulte pour une fois : il y aurait beaucoup d’autres occasions où la colère aurait plus sa place. Et puis, la réponse affirmative de l’Excuse l’avait apaisée : Akam avait dit qu’ils leur faudrait trouver un terrain d’entente, c’était maintenant chose faite!

… Quoique cela ne fusse pas un peu bizarre? Pour un moins, Maka avait déjà soupçonné – et tué – des gens. La dernière fois qu’ils s’étaient laissés, le Dieu des Atouts leur avaient promis une revanche terrible. Eh bien, l’occasion rêvée se pointait justement devant son petit nez – qu’il avait fort joli d’ailleurs. De nouveau, le sourcil Jokerien s’arqua. La déesse songea un moment à explorer le cerveau de son rival, mais, n’y étant guère experte, se le refusa. Valait mieux opter pour l’honnêteté. De toute façon, elle saurait déceler un mensonge, si mensonge il y avait : n’était-elle pas elle-même une experte en la matière?

« …Hum… Et pas de coups bas, hein! Parce que… Euh… Même dans l’adversité, les Jokers sauront toujours vous vaincre! »

Sur ces mots indignes d’un grand philosophe, le Joker Noir claqua des doigts. Ses habits trempés de sang disparurent en un vaporeux nuage bleuté. Zoveda n’eut cependant pas le plaisir de pouvoir observer le corps nu de la déesse, qui s’était immédiatement recouvert de nouveaux vêtements. Une robe, pour plus d’informations, de différentes teintes de bleus. Enfin, bref, trêve de bavardage sur la mode.

Elle agita doucement les doigts dans les airs, et ses cheveux redevinrent aussi longs et parfaits que d’habitude. Son apparence squelettique disparu dans un clignement de paupière. On aurait pu croire, en la voyant ainsi parée, que tout n’était plus qu’un mauvais souvenir. Le Joker s’était-il volontairement mis dans cet état pour attirer l’attention du premier venu? Ou était-il vraiment à l’article de la mort, quelques instants auparavant? Mystère…

« Quand Mikaël aura fini de massacrer mes peuples et de soulager sa colère, on pourra peut-être avoir une discussion, avec Rony. Je suppose qu’on doit vous considérer, à défaut d’égaux, au moins comme des alliés… »

Ses paroles dépassaient sa pensée : elle ne considérait pas les Atouts comme des amis, pas plus maintenant qu’il y a dix ans. Elle pensait que c’était… Un peuple inopportun… Mais qui existait tout de même! Les Jokers devraient faire avec – ou contre.

Pourquoi changer son fusil d’épaule maintenant, alors que deux minutes plus tôt un pacte de paix avec les Atouts venait d’être déclaré? Détrompez-vous! Maka ne faisait que la part des choses, un peu en retard, certes, mais tout de même. Elle essayait de s’assurer elle-même qu’elle prenait les bonnes décisions, car, cette fois, si tout plantait, ce serait de Sa faute, et pour de bon.

Elle leva un dernier regard vers le Dieu Atout pour lui re-déclarer à quel point les Jokers se feraient un plaisir de les massacrer s’il les trompait. Mais avant de pouvoir lancer un seul mot, ses yeux accrochèrent les prunelles de l’Excuse, qu’un coup de vent – d’où sortait-il au fait? – avait dégagé de sous ses cheveux. Elle tressaillit.

[Lorsque le nom Ara ou Aracnadia se fait lire vous devez faire le lien vers Maka.]

Sous un courant d'air suspect Zoveda fit virvolter ses cheveux, surgit alors de se profond rideau des yeux qui auraient bien été ensorceller. à cause de ces derniers, une autre femme, encore, succombé à son sortillège. De ce fait même il dut rattraper Ara qui traissellit.

- '' Dis toi que je suis plus qu'un simple allié.''

Zoveda releva Aracnadia à l'aide de, bien entendu, de ses singes. L'Excsuse la regarda de nouveau dans les yeux, cependant avec encore plus d'intancité que précédement.

- '' Alors ... que dois-je faire?''

Du revers de sa main gauche il frola la joue doite de la Joker.

[Désoler de toute les merdes que j'écris ceci est de l'improvisation écrite ]

[MDR c'est carrément trop stupide >.<]

N’était-ce point risible de voir à quel point les deux ennemis étaient soudainement complètement hypnotisés par leur propre reflet? Ni un ni l’autre ne contrôlait la situation; le Joker fatalement hypnotisé par des yeux mythiques, l’Excuse croyant à tort avoir retrouver sa douce dulcinée. Il y avait probablement une bonne part de chacun d’eux qui, ayant conscience des événements, se révoltait intérieurement. Cette sagace partie de leur âme n’avait cependant aucun pouvoir sur l’illusion dans laquelle nos antagonistes s’étaient eux-mêmes jetés.

La Déesse Noire n’était même plus capable de ciller. Elle était totalement magnétisée par les prunelles grises de l’Atout. Ne le savait-il par lui-même? Toute femme ayant croisé ce regard était indubitablement tombée en pâmoison amoureux devant le dieu. Maka, pour sa part, de contentait de rester muette et interdite : un Joker de son espèce ne tomberait pas aussi facilement!

La question glissa au-dessus de toute compréhension, comme une goutte d’eau glisse sur les plumes d’un canard. La Déesse émit un semblant de son correspondant probablement à sa réponse. Plus qu’un simple allié…

Une main glaciale lui effleura la joue, semant par le fait même une chaire de poule offusquée sur ses bras. Mais le Joker avait autant de résistance qu’une poupée de chiffon. Il n’était pas inconscient de ce qui se tramait, mais la chose l’indifférait. L’important était de ne surtout pas perdre ce regard des yeux…

[Qu'est-ce que tu veux que je j'écris avec se message!!]

Les poils de bras de Maka s'était maintenant dressés comme des piquets. Avait-elle froid (Je sais c'est une question stupide)? Cette être de noirceur de l'âme et de l'esprit pouvait-elle vraiment tomber ainsi dans les yeux de l'Excuse et en rester la bouche grande ouvert avec un peu de bave... et c'était bien le cas. De son pousse l'Excuse enleva se petit coulis qui sortait par deux lèvres pulpeuses bleues de Maka. Sachant se qui allait se passer l'Excuse déposa en doux et fin baiser sur les jumelles bleues. Dès lors, en cause de l'émotion puissant que la Joker venait de sentir il se passa quelque chose de bizzard ....

[Humpf... C'est de pire en pire... Va falloir couper ça court et rammener quelqu'un... Désolée c'est à ch***... Je suis fortement ininspiré en imaginant Maka et Zovy ensemble: ça me déprimme complètement. Pourquoi est-ce que ce sont toujours mes persos qui sont pris dans des histoires pareilles... -_-]

De ses deux mains, le Joker repoussa férocement l’Atout. La Déesse recula de quelques pas et s’essuya la bouche, tout en gardant les yeux fixés sur le sol. Une boule immense lui montait dans la gorge, comme si elle allait vomir un boulet de canon. Elle fraternisait avec l’ennemi… Et bon dieu que c’était bon! Son corps entier exaltait, palpitant d’un mélange confus de joie et d’angoisse…

Troublée, elle n’était pas arrivée à rester aussi près de Zoveda. Maintenant, elle ne supportait plus d’en être autant éloignée. Ses oreilles bourdonnaient tandis que ses pensées, embrouillées, se mélangeaient dans son esprit. Elle se demandait spécialement depuis quand l’Excuse était arrivée aussi loin dans son cœur. Pourquoi, d'ailleurs? Pourquoi Zoveda et pas Mikaël? Mikaël qui avait toujours été là pour elle, même quand elle se servait de lui ouvertement. Miki, le seul ami qu’elle n’avait jamais eu… On dit parfois que la haine est plus proche de l’amour que l’amour l’est de l’amitié. C’était, semblait-il, vrai.

Pourtant, Maka était si bouleversée qu’elle n’aurait su dire ce qu’elle ressentait exactement pour l’Atout, ou même si elle ressentait quoi que ce soit. Ses iris remontèrent lentement vers le visage de l’Atout, en se retenant de croiser une fois de plus son regard hypnotisant. Un instant plus tard, le Joker se matérialisait à quelques centimètres de son opposant. Sa raison l’implorait d’arrêter, mais à ce stade, plus rien ne pouvait plus contenir ses sentiments contradictoires et leur pression physique.

Étonnamment, la seule pensée cohérente qui traversa son esprit alors qu’elle poussait l’Excuse contre un arbre et unissait sa bouche à la sienne, fut que Mikaël allait être furieux. Et puis, sa conscience se déconnecta d’elle-même, submergée par la monstruosité de la situation.

Comme on dit : C’est lorsque l’on touche le fond qu’on nous tend une pelle…

[Ce n'est pas de ma faute tu n'avais qu'à ne pas me regarder. Mais bon attend un peu je vais certainement trouver quelque chose qui va tout foutre en l'air.]

Maka était dès lors en train d'embrassé follement l'Excuse. Le problème était que Zovy c'était frappé la tête et avait repris en quelque sorte le contrôle de lui-même. Il pouvait se souvenir ce qui c'était passé auparavant et il savait aussi que la personne devant lui n'était pas Ara. L'Excuse allait-il jouer le jeu? Bien évidemment. C'était certainement le moment parfait pour trouver leurs faiblesses et en prendre note.

Maka continuait toujours de l'embrasser, je me demande si elle fait cela à tous les gens qui entrent ici pour la deuxième fois. Ses lèvres goûtaient étonnement pas la mort, mais bien la cerise... miam miam de la cerise! Alors maintenant qu'allait faire Zoveda. Allait-il la frapper dans le dos maintenant qu'il était libéré de sa fureur amoureuse? Allaient-ils s'étendre dans les fleurs et passé à l'acte? Ou même allait-il rester fidèle à sa promesse? Il me semble que le choix était évidant … il allait prendre la troisième solution. Malgré lui, il devait gardait sa promesse. Il était l’Excuse après tout.

Zoveda tenta, entre les baisers, de parlé, voici ce qui sortit de sa bouche :

- al…. o…rs qu…que …d…d…dev…v. .vais-ze… faire?

« Tu le b**** ou vous continuer encore longtemps comme ça? »

Les lèvres bleus de la déesse se détachèrent paresseusement de leurs jumelles roses. Un arrière goût amer lui démangeait désagréablement la gorge : non pas que le mélange de salive Atout-Joker eut un goût exécrable, mais plutôt qu’entendre la douce et agréable voix d’Akam débiter de si gracieuses paroles avait de quoi faire entrer un yogi pur dans une colère noire. Le profond tact du singe arracha un sourire gêné au Joker, qui s’écarta encore un peu de son doux ennemi. Il murmura, d’une voix teintée d’un brin de regret :

« Rien… Rien pour le moment. Je dois y aller… Je… Au revoir. »

Maka hésita encore un moment et fini par tourner les talons. Un pas, puis deux et elle disparaissait sans un bruit, pour se retrouver dans la pièce ensanglantée du Joker Blanc. Son illusion retomba comme ses traits redevinrent creux et squelettiques, ses cheveux devinrent clairsemé et ses vêtements muèrent de bleu à un brun rougeâtre guère divin.

Le macaque de ses cauchemars était assis sur le lit taché de sang, les yeux mi-clos, furieux. Son pelage semblait s’être raréfié et de longues plaies parcouraient son dos jusque dans son cou. La déesse lui fit un signe victorieux des doigts, ironique.

« Mais on a vraiment un air de famille maintenant! »

Rony. Il fallait expressément qu’elle (Ils) la voit. Il fallait tout lui raconter. Peut-être saurait-elle ramener Mikaël à la raison? Et peut-être pourraient-ils, tous ensembles, essayer de remettre Decenta Emdor à l’endroit. En paix… Un poing velu vint lui frapper la tempe. La déesse s’écroula sur le sol dans un son mat. Son sang recommençait à goutter (Plic, plic, plic…), coulant dans ses yeux déjà embrouillés par la douleur. Et dans un éclat de rire triste, elle inscrivit un mot en rouge sur le sol. Paix.

(ALORS C'ÉTAIT LES DERNIERS MOTS POUR CE TOPIC. ZOVEDA TANT QU'À LUI EST PARTI VERS LES TERRES PIQUES SENTANT QUE LE TRAVAIL NE SE FAISAIT PAS...)